Matin d’octobre
C’est l’heure exquise et matinale Que rougit
un soleil soudain. A travers la brume
automnale Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant Le chêne à sa
feuille de cuivre, L’érable à sa feuille de
sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées : Mais ce
n’est pas l’hiver encore.
Une blonde
lumière arrose La nature, et, dans l’air tout
rose, On croirait qu’il neige de l’or.
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