Hiver
A l’aube inexorable La neige
tombe sans bruit Sur la plaine
endormie Un brouillard opaque
Envahit ma vie...
Tristesse,
beau visage J’ai revêtu
aujourd’hui Ma robe de solitude
Dans la forêt blanche Où meurent
les oiseaux...
Mon cœur
souffre doucement Et je foule
lentement Les champs de neige
Sous les nuages gris La bise
attisant mes tourments...
L’été reviendra-t’il un jour
Changer la tristesse En un rêve
enchanté Réveillant d’un baiser
La belle au bois dormant...?
Retrouver les jardins Tressés
d’iris et d’œillets La lune qui
ruisselle Sur les bosquets d’été
Les couchants mordorés...
Et j’irai gaiement Parmi les
graminées Ma chevelure embaumée
de forêts Les yeux débordant de
fleurs Retrouver à travers mon
errance Le lac tremblant
Que nous aimions tant
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